Participer à une étape du Tour de France, c’est déjà un défi.
Enchaîner l’étape homme et l’étape femme, c’est un engagement physique et mental énorme.
Mais pour Anne-Sophie Margueritte, c’était avant tout une aventure humaine.
Capitaine de route
Sur ces deux étapes du tour j'étais capitaine de route. Les capitaines de route sont répartis dans les SAS à partir du 5 pour l'étape homme et du 4 pour l'étape femme. Notre rôle est d'accompagner les coureurs, répondre à leurs questions sur l'organisation pendant la course (ravitaillement, barrière horaire, difficulté...). Ma participation a donc été avant tout une aventure et du partage, il n'y avait pas d'objectif de chrono celle-ci. Cela n'en reste pas moins un bel objectif sportif.
Un bagage d’ultra-cycliste
Je n'ai pas d'entraînement planifié, je roule pour le plaisir et mon passif d'ultra-cycliste (courses de 500 et 1200km) me permet d'être relativement à l'aise dans ce format. J'ai tout de même fait un peu de sorties longues en début de saison, notamment avec le tour du mont blanc sur 2 jours en juin. Globalement, je fais pas mal de volume en entrainement croisé : trail, alpinisme, vélo ce qui permet d'encaisser ce type de journée à plus de 4000m de dénivelé.
Un long “bla bla ride”

Le fameux Col de la Madeleine... en doublette
Au-delà de l’effort : une bonne nutrition
Cette année j'essaie de faire plus attention à mon alimentation. Je me rends compte que manger uniquement très sucré sur du long cela encourage les hypoglycémies. Là où des barres contenant à la fois des glucides et des lipides font vraiment la différence sur les efforts longs.
Sur la première étape, j'ai pris essentiellement du sec avec moi, avec les barres flocon d'avoine, chocolat beurre de cacahuète (ma préférée chez COOKNRUN), je n'avais quasiment que ça, plus quelques pâtes de fruit et un arrêt au ravito pour manger un peu de salé au Cormet de Roselend.
Sur la seconde étape j'ai voulu davantage alterner entre solide et liquide j'avais donc des barres (les mêmes) et des compotes. J'aime bien alterner les deux, les barres sont plus intéressantes en terme d'apports nutritionnel mais alterner solide liquide ça me convient bien.
Le froid, la pluie et la vraie ligne d’arrivée
Après l'arrivée au sommet de la Madeleine, la descente était glaciale, et comme beaucoup, je n'avais aucun équipement. En arrivant à Saint François, j'ai bien cru que je n'allais jamais réussir à repartir. Je me suis abritée comme j'ai pu, j'ai mangé et j'ai finalement réussi à repartir. Les Étapes Du Tour c'est beaucoup de logistique, et même si le chrono s'arrête quand on passe la ligne d'arrivée, j'ai l'impression qu'elle ne s'arrête vraiment que quand on a réussi à rentrer chez soi ;)
Du vélo plaisir au rôle de capitaine
Cette double épreuve me permet de réaliser le chemin que j'ai parcouru en quelques années. J'ai commencé le vélo il y a 3-4 ans et aujourd'hui j'ai la chance de participer à cette étape pour accompagner et encourager les coureurs. Pour beaucoup, être finisher c'est déjà un défi en soi, et être là dans ce rôle de capitaine c'est un bel accomplissement.
Que ce soit une Étude Du Tour ou n'importe quel autre défi (une course en montagne, un vol en parapente, une épreuve longue distance, un marathon...), l'essentiel c'est de trouver quelque chose qui vous donne envie de vous entraîner, de vous dépasser et qui vous rendra fier. Soyez passionné !